Lors de leur journée de l’étudiant sénégalais à Paris, les membres d’une association parisienne d’étudiants sénégalais ont choisi de plancher sur l’incitation au retour. Et plusieurs pistes ont été explorés pour dégager des opportunités pouvant amener l’étudiant à rentrer au Sénégal.
Selon le président et le chargé de la communication de la structure étudiante :
«A la fin de leurs études, les étudiants sont souvent confrontés à des difficultés parce qu’ils ne savent pas quoi faire, ils ont peur de rentrer».
C’est cette «peur» que l’association veut dissiper en tenant «un discours crédible».
«Nous dirons désormais aux étudiants de rentrer pour servir leur pays. Parce que, si la jeunesse sénégalaise notamment les étudiants ne trouvent pas le courage de rentrer, nous trouvons cela malheureux pour l’avenir de notre pays»
explique le chargé de la communication de l’association. Avant de poursuivre :
«Beaucoup d’étudiants qui sont là ignorent les perspectives de travail qui existent au Sénégal, notamment dans le secteur public. Alors, nous voulons que l’information qui se trouve au niveau de Dakar, puisse être relayée au niveau de la France et que les étudiants puissent être informés à temps sur les opportunités de travail».
Et c’est l’une des missions que se donne l’Association. En plus de cela, l’Association cherche à établir des relations de partenariat avec des entreprises françaises qui sont implantées au Sénégal et qui veulent souvent des étudiants formés à l’étranger.
L’association compte également sur «l’initiative privée». Il s’agit en clair de trouver des «crédits à donner aux jeunes pour leur permettre d’ouvrir des entreprises», ajoutant que c’est dans cet esprit que «nous souhaiterions être dynamiques pour pouvoir inciter les étudiants de rentrer à la fin de leurs études».
Mais les dirigeants de la structure étudiante n’oublient pas que la question du retour est d’abord individuelle.
«Notre rôle, c’est d’encourager les étudiants à rentrer au Sénégal à la fin de leurs études, les aider à retrouver espoir, pour qu’ils se disent que même si ça va être difficile, le Sénégal c’est quand même chez moi»
L’association souligne que c’est ce discours «patriotique que nous devons tenir à l’endroit des étudiants» sans ignorer que :
«Chacun doit préparer le retour à sa manière, à travers les stratégies qu’il pose pour vouloir rentrer car le retour ne s’improvise pas comme ça, elle doit être préparée minutieusement»
Alors, il s’agit seulement pour l’association :
«Une volonté d’accompagner les étudiants en fin de cycle à préparer leur retour, en leur faisant comprendre qu’il y a des modèles de réussite de retour au pays (le Sénégal) des étudiants qui ont quitté la France ou d’autres pays».
Cette volonté d’inciter les étudiants à rentrer à la fin de leurs études est motivée par le fait que :
«Beaucoup d’entre ceux qui ont préféré rester en France sont dans une situation peu enviable. Ils continuent de travailler dans les Mac Do, donc à ne pas travailler sur la base de leurs diplômes. Dans tous les cas, c’est eux les perdants et le Sénégal aussi».
A en croire l’association :
«Parmi les principaux obstacles au retour figurent les bas salaires au Sénégal comparativement à ce qu’ils gagnent en France même en travaillant dans les Mac Do, le poids de la famille dans la prise de décision du retour».
Avant d’ajouter :
«Si toutes ces raisons sont valables, elles ne doivent pas être pour autant déterminantes pour nous empêcher de rentrer».
Et pour convaincre les étudiants sénégalais en France de retourner au pays après leurs études, ci-dessous un reportage en sept parties d’anciens étudiants qui ont choisi de rentrer au Sénégal.
